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- TitleLouis Couturat an Vaihinger, Paris, 27.10.1901, 4 S., hs., Briefkopf DELEGATION POUR L’ADAPTION D’UNE LANGUE AUXILIAIRE INTERNATIONALE | SCRÉTAIRE: M. L. LEAU | 6, Rue Vavin | PARIS (6e) | TRÉSORIER: M. L. COUTURAT | 7, Rue Nicole | PARIS (5e) | Paris le, Staats- und Universitätsbibliothek Bremen, Aut. XXI, 5 f, Nr. 3
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Louis Couturat an Vaihinger, Paris, 27.10.1901, 4 S., hs., Briefkopf DELEGATION POUR L’ADAPTION D’UNE LANGUE AUXILIAIRE INTERNATIONALE | SCRÉTAIRE: M. L. LEAU | 6, Rue Vavin | PARIS (6e) | TRÉSORIER: M. L. COUTURAT | 7, Rue Nicole | PARIS (5e)[a] | Paris le, Staats- und Universitätsbibliothek Bremen, Aut. XXI, 5 f, Nr. 3
27 octobre 1901.
Monsieur,
Je vous prie de croire que je n’aurais pas manqué d’aller vous voir – si j’étais passé à Halle ou seulement auprès. J’avais même l’intention d’aller à Halle, mais mon travail à Hannover[1] ayant duré plus que je ne croyais, je n’ai pu faire en Allemagne le voyage que j’avais projeté. Comme je l’annonce dans la Selbstanzeige[2] ci jointe, je rapporte un volume (600 pages) de morceaux inédits de Leibniz, que je m’occupe de faire imprimer. Je vous remercier d’avance de l’insertion de cette note, que vous arrangerez à | votre gré pour lui donne la forme habituelle. – Je n’ais pas besoin de vous faire remarquer l’importance de l’interprétation à laquelle j’ai été conduit par l’étude de la logique de Leibniz, à savoir que toutes la vérités, même contingentes, existentielles et singulières, sont analytiques, contrairement à l’opinion commune (qui se trouve encore soutenue dans le livre de M. Russell[3], si intéressant d’ailleurs).
– C’est Leibniz qui m’a amuré à m’occuper de l’idée de la Langue universelle, et à m’en occuper très activement, comme le montre l’en-tête de cette lettre. Ayant[b] étudié Dalgarno et Wilkins[4], j’ai voulu étudier les projets modernes, et plus modestes (moins philosophiques) mais plus pratiques, et je me suis convaincu de la possibilité d’une langue internationale artificielle qui serait, comme l’a déclaré Max Müller[5], «bien plus simple, plus régulière et plus facile à apprendre qu’aucune des langues naturelles de l’humanité.»[c] | Au surplus, j’ai exposé mes idées là-dessus dans une brochure que je vous prie de parcourir. L’utilité et la commodité d’une telle langue sont manifestes: elle faciliterais énormément l’échange des idées te la diffusion des œuvres dans le domaine des sciences et de la philosophie. Pour la philosophie, en particulier, ce projet se rattache naturellement au projet de terminologie philosophique (nationale d’abord, puis internationale) que M. Lalande a conçu[6] et qui est un des objets de la Société Françaisé de philosophie que nous avons fondée au printemps (Lalande est un de nos premiers délégués). Parme les savants allemands, M. Tönnies est partisan d’une langue internationale (comme le faisait prévoir sa Preisschrift Welby[7]); M. Diels aussi[8], seulement il voudrait le latin, que notre programme n’exclut nullement, mais que je trouve[d] trop difficile et peu approprié aux idées modernes. | (Vous savez quelle peine Cicéron éprouvait à mettre en latin les idées philosophiques grecques, et qu’il était souvent obligé d’employer der néologismes ou des mots grecs.) Il y a là une entreprise qui mérite de vous intéresses, et qu’il importe que vous connaissiez et fassiez connaître, ne fut ce qu’à titre de renseignement. Je serais heureux de savoir ce que vous en pensez, et nous[e] vous serais reconnaissants de la publicité que vous pourrez donner à nos documents. Il importe que le monde scientifique allemand en soit informé, afin qu’il concoure, pour la part considérable qui lui revient, à la solution définitive du problème (Aussi bien est-ce en Allemagne que tout nées la plupart de langues universelles, à commencer par le Volapük). – Veuillez agréer, Monsieur et honoré Collègue, l’expression de mes sentiments respectueuses et dévoués.
Louis Couturat
P. S. Malgré mon titre universitaire[9], j’habite Paris comme chargé d’une mission relative aux manuscrits de Leibniz.
Kommentar zum Textbefund
c↑l’humanité.» ] folgt Fußnotenzeichen und -text: Prière de lire dans la Logique de Leibniz la note de la p[age] 501.Kommentar der Herausgeber
2↑Selbstanzeige ] vgl. Couturat, Louis, Professeur de l’Université de Toulouse. La Logique de Leibniz, d’après des documents inedits. Paris, F. Alcan, 1901. (XIV+608 p.) In: Kant-Studien 6 (1901), S. 477–478.3↑dans le livre de M. Russell ] vgl. Bertrand Russell: A Critical Exposition of the Philosophy of Leibniz. Cambridge: University Press 1900.4↑Dalgarno et Wilkins ] John Wilkins (1614–1672) und George Dalgarno (1620–1687) forschten, ähnlich wie Leibniz, über die Möglichkeiten einer universellen Sprache bzw. einer lingua philosophica.5↑comme l’a déclaré Max Müller ] bei Max Müller: Lectures on the Science of Language. Second Series. London: Longman, Green, Longman, Robert & Green [!] 1864 heißt es auf S. 61: My object was chiefly to show that to people acquainted with a real language, the invention of an artificial language is by no means an impossibility, nay, that such an artificial language might be much more perfect, more regular, more easy to learn, than any of the spoken tongues of man.6↑que M. Lalande a conçu ] André Lalande (1876–1963), promoviert 1888, 1896–1904 Prof. an den Lycée Louis-le-Grand, Condorcet und Henri IV, 1897–1904 Prof. Lycée Michelet. 1904–1905 chargé de conférence à la Faculté des lettres de Paris, 1906–1909 maître de conférences de logique et méthodologie des sciences. 1909 Prof. an der Sorbonne (WBIS).7↑prévoir sa Preisschrift Welby ] vgl. Ferdinand Tönnies: Philosophical Terminology (I.–III). Welby Prize essay, translated by Mrs. B. Bosanquet. In: Mind 8/9 (1899/1900), S. 31–33, 289–332, 467–491 u. 46–61.8↑M. Diels aussi ] vgl. die Gegenpropaganda Wilhelm Windelbands an Hermann Diels vom 2.3.1907 (Staatsbibliothek zu Berlin, Slg. Darmst. 2a 1878). Windelband dankt zunächst für die Zusendung von Hermann Diels: Internationale Aufgaben der Universität. Rede zur Gedächtnisfeier für den Stifter der Berliner Universität König Friedrich Wilhelm III. in der Aula am 3. August 1906. Berlin: Schade 1906 (https://digi.evifa.de/viewer/image/BV040474015/1/ (27.8.2024)) und schreibt dazu: Sie hatte mich ganz ausserordentlich interessiert, und ist mir insbesondere hinsichtlich der Frage einer internationalen Hilfssprache wertvoll. Schon auf dem Genfer Kongress für Philosophie im Jahre 1904 machte sich die Propaganda für dieses Projekt sehr lebhaft bemerkbar, und namentlich Herr Couturat, den ich im übrigen als Leibnizforscher und als regen Bearbeiter freilich sehr einseitig aufgefasster logischer Probleme hochschätze, war unermüdlich tätig, die einzelnen für die Sache zu interessieren und womöglich die Gesamtheit dafür zu engagieren. Er hat es auch dahin gebracht, dass ein Komité zur weiteren Bearbeitung des Gegenstandes eingesetzt wurde, worin er natürlich das treibende und bestimmende Element bildet [vgl. Louis Couturat: Rapport sur les progrès de l’idée de la langue internationale. In: Congrès international de Philosophie. IIme session tenue à Genève du 4 au 8 Septembre 1904. Rapports et comptes rendus. Publiés par les soins du Ed. Claparede. Genf: Henry Kündig 1905, S. 355–366; sowie Couturat an Edmund Husserl vom 7.11.1904: Le Congrès de Genève a été l’occasion d’un nouveau succès pour l’idee de la Langue Internationale. Il a approuvé le programme de la Délégation, renouvelé mon mandat de délégué, et nommé comme délégué nouveau M. le Prof. Ludwig Stein. Ce résultat a été obtenu à l’unanimité et sans opposition, et il est d’autant plus significatif, que le Congrès était vraiment international, et comprenait beaucoup de membres Allemands, et des notables (Edmund Husserl Briefwechsel Bd. 6, Philosophenbriefe, S. 33–35)]. Weiter Windelband an Diels: Er setzt diese Bemühungen inzwischen fort; ich habe schon wieder Mehreres von ihm zugeschickt bekommen, und ich muss befürchten, dass die Agitation in noch grösserem Massstab auf dem 3. internationalen Philosophiekongress hervortreten wird, der im nächsten Jahre in Heidelberg unter meinem Vorsitz tagen soll [dazu kam es nicht, vgl. Windelband an Diels vom 6.10.1908 (Staatsbibliothek zu Berlin, Slg. Darmst. 2a 1878). Dem Exemplar der Universitätsbibliothek Leipzig des Tageblatts des III. Internationalen Kongresses für Philosophie Heidelberg, 31. August bis 5. September 1908, Nr. 1–8 (vom 31.8. bis nach dem 5.9.1908) ist beigebunden eine vierseitige Beilage: Dem III. Internationalen Philosophen-Kongress Heidelberg 1908 eine exakt-wissenschaftliche Kurzsprache. Die Mathematik bezeichnet mit Einzelbuchstaben bestimmte Werte; die exakt-wissenschaftliche Kurzsprache bezeichnet mit Einzelbuchstaben bestimmte Begriffe. Ein Autor ist nicht angegeben, nach einer kurzen Darstellung der Kurzsprache folgt lediglich der Hinweis: Näheres über die exakte wissenschaftliche Sprache durch den Verlag J. Hörning, Heidelberg, d. i. der Druckort des Kongress-Tageblatts]. Ich setze voraus, dass man versuchen wird, eine bestimmte Entscheidung für eine dieser Sprachen mit einer gewissen internationalen Autorität herbeizuführen, und ich bin gar nicht im Zweifel, dass dafür das Esperanto ausersehen ist. Nun ist mir der spezifisch romanische Charakter dieser Erfindung, vor allem aber der darauf gerichteten Agitation, gerade in Genf ausserordentlich deutlich geworden, und abgesehen von allen anderen theoretischen und praktischen Bedenken ist auch dies ein Motiv für mich, um jener Agitation so viel wie möglich vorzubeugen und entgegenzuwirken. Sie werden deshalb verstehen, wie überaus erwünscht es mir war, dass Sie an so hervorragender Stelle die Unreife und Verfehltheit des Projektes mit einleuchtender Deutlichkeit gezeigt haben. Ich gebe mich der Hoffnung hin, dass derartige Aeusserungen den Uebereilungen der Neuerer eine wirksame Hemmung bereiten werden. Aber da ich den Eindruck habe, dass die Agitation – und zwar mit bestimmter Zuspitzung auf Esperanto – bereits sehr weite Wellen geschlagen hat, so meine ich, dass man die Augen dafür recht offen halten soll, und ich glaube, dass es sehr wirksam sein würde, wenn die Akademien ihre Kooperation auch auf diesen Punkt richteten und wenn es dahin zu bringen wäre, dass sie gemeinsam übereilten Entscheidungen prinzipiell entgegenträten.▲