Bibliographic Metadata
- TitlePhilippe Bridel an Vaihinger, Paris, 22.7.1881, 4 S., hs., Staats- und Universitätsbibliothek Bremen, Aut. XXI, 3 m, Nr. 1
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- Physical LocationStaats- und Universitätsbibliothek Bremen, Aut. XXI, 3 m, Nr. 1
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Philippe Bridel an Vaihinger, Paris, 22.7.1881, 4 S., hs., Staats- und Universitätsbibliothek Bremen, Aut. XXI, 3 m, Nr. 1
Paris.[1] 22 Juillet 1881.
Monsieur le professeur,
En parcourant les premières pages du grand et bel ouvrage que vous avez entrepris sur la Critique de la raison pure, j’ai vu que vous faisiez appel à tous ceux qui ont en l’occasion de publier sur Kant ne fût-ce qu’une dissertation académique ou un article de journal. Je prends donc la liberté de vous adresser un exemplaire d’un opuscule rédigé par moi il y a quelques années longue que je venais de terminer mes études de théologie. Malgré les encouragements qu’ait bien voulu me donner de trop indulgents critiques (v[u] Revue philosophique de M. Ribot[a][2] | février 1877, et: La Critique philosophique de M. Renouvier[b][3], 4 janvier 1877), je ne me dissimule pas les peu de valeur de ce travail d’étudiant. De plus mon sujet m’obligeait à m’arrêter fort peu sur la Critique de la raison pure. Mais, Monsieur le professeur, on a toujours une certaine faiblesse pour ses enfants, surtout pour un premier-né; j’a cède à la faiblesse et vous ènvoie ma dissertation[4].
Il y a dans une livre récemment publié par M. Ollé-Laprune: „De la certitude morale“[5] (Paris. Eug. Belin. 1880) plusieurs pages (surtout 146–174) qui pourraient vous intéresser peut-être car elles traitant de la distinction que fait Kant entre Wissen et Glauben. On y peux voir le spiritualisme français encore craintif au sujet de Kant, mais néanmoins commençant à lui rendre justice.
Vous la trouverez au contraire jugé avec | tout la sévérité possible, non pas seulement par un „cousiniste“[6] mais par un clérical, dans la dissertation suivante: „Kantii theologia ex lege morali ducta expenditur Ferdinandus Duquesnoy[7]. presb. in litt. doct. philosop. in lyceo Ruthenensi recens magister.“ (Paris. Delagrave.) Aux yeux de M. Duquesnoy, Kant n’est pas moins sceptique sur la terrain de la démonstration morale que sur celui de la démonstration métaphysique: et son dernier mot est le nihilisme absolu.
Il est assez intéressant, au point de vue de la manière dont Kant avait été jusqu’à les derniers temps présent: au publie française de comparer ce qu’en dit d’une part Mme de Staël[c] dans son livre: „De l’Allemagne“[8] et H. Heine[d] „[De] l’Allemagne“ (3me partie)[9].
Vous voulez bien excuser, Monsieur le professeur, la liberté que j’ai prise de vous écrire, et n’y voie qu’une té|moignage de l’intérêt avec lequel je considère ce qui touche le grand penseurs à l’école duquel j’ai eu le privilège de passer, en spécialement le travail si précieux que vous consacrez à l’explication de ses œuvres.
Veuillez agréer, avec mes vœux sincères pour l’heureux achèvement du votre entreprise, l’assurance du votre entreprise, l’assurance de ma considération la plus respectueuse.
Ph. Bridel.
pasteur
56. rue des Batignolles. Paris
Kommentar zum Textbefund
Kommentar der Herausgeber
1↑Paris. ] Philippe Bridel (1852–1936) war von 1879–1887 Pfarrer in Paris (https://hls-dhs-dss.ch/de/articles/011060/2001-06-05/).2↑Revue philosophique de M. Ribot ] vgl. die Besprechung von Beurier: M. Bridel (Philippe). La philosophie de la religion de Emmanuel Kant. Lausanne 1876. In: Revue philosophique de la France et de l’étranger (paraissant tous le mois. Dirigée par Th. Ribot) 2 (1877), Tome 3 janvier à juin 1877, S. 195–204.3↑La Critique philosophique de M. Renouvier ] vgl. die ungezeichnete Besprechung u. d. T.: La religion et le cléricalisme d’après Kant. In: La critique philosophique, politique, scientifique, littéraire (publiée sous la direction de M. Renouvier) 5 (1876/1877), Tome 2, Nr. 49 vom 4.1.1877, S. 359–368.4↑ènvoie ma dissertation ] vgl. Bridel: La philosophie de la religion de Immanuel Kant. Étude présentée à la Faculté de théologie de l’église libre du canton de Vaud. Lausanne: Georges Bridel 1876.5↑Ollé-Laprune: „De la certitude morale“ ] vgl. Léon Ollé-Laprune: De la certitude morale. Paris: Eugène Belin 1880.6↑„cousiniste“ ] nach Victor Cousin (1792–1867), 1814 Prof. an der Sorbonne, nach Deutschlandreisen Verbreiter der Philosophie Hegels in Vorträgen, 1840 Minister, 1848 Rückzug ins Privatleben. Vertreter eines Panentheismus und etischen Intuitionismus, vgl. Rudolf Eisler: Philosophen-Lexikon. Berlin: Mittler u. Sohn 1912, S. 109.7↑Kantii theologia ex lege morali ducta expenditur Ferdinandus Duquesnoy ] vgl. Kantii theologia ex lege morali ducta expenditur. Hanc thesim subjiciebat facultati litterarum parisiensi Ferdinandus Duquesnoy presb. philosophiæ in lyceo Ruthenensi recens magister. Abbeville: Gustav Retaux 1876.9↑H. Heine „[De] l’Allemagne“ (3me partie) ] Nouvelle édition Paris: Michel Lévy Frères 1855/1856 Œuvres de Henri Heine), S. 115–184 : Troisième partie. De Kant jusqu’à Hegel.▲